KOCH MARSHALL TRIO: Toby Arrives (2018)
Le génial guitariste Greg Koch s’est associé avec son fils Dylan à la batterie et Toby Lee Marshall à l’orgue Hammond B3 pour sortir un disque instrumental qui va ravir les amateurs de six-cordes en folie. L’album commence par « Toby arrives », un blues à la BB King caractérisé par un jeu de guitare en douceur alterné avec des tirés de cordes agressifs. L’intro du funky « Funk meat » est jouée en finger picking dans un style propre à Greg qui est devenu sa marque de fabrique. On a aussi droit à du jazz-rock qui swingue (« Heed the boogaloo ») et à un morceau planant avec une guitare aérienne et un très beau passage en « violoing » (« Mysterioso »). En écoutant ces deux titres, il est impossible de ne pas penser au grand Jeff Beck dans les tirés de cordes et les harmoniques ressorties au médiator. Du grand art ! Sur « Enter the rats » (un jazz-swing rapide), Greg mélange le jazz au rock de Chuck Berry avec une pointe de hard. Un cocktail détonnant ! Le shuffle survolté « Boogie yourself drade » aligne des plans de Texas blues d’une dextérité incroyable. On songerait presque à Rusty Burns. Pour finir, Greg nous gratifie d’une délicieuse démonstration de slide dans le style de Ry Cooder avec le superbe « Sin repent repeat ». Bien sûr, cette production semble plutôt réservée aux guitaristes de tous poils et aux amoureux inconditionnels de la six-cordes. J’espère que tout ce petit monde aura autant de bonheur à écouter ce disque splendide que j’en ai eu à écrire cette chronique. Il faut bien se faire plaisir de temps en temps !
Olivier Aubry